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Le monde autour de moi était sombre, pesant, un étau qui se refermait sur ma conscience...
J’ouvris lentement les yeux, et une vague de fatigue m’écrasa, rendant chaque pensée douloureusement floue.
Le plafond humide et décrépit au-dessus de moi me rappela brutalement que je n’étais pas dans ma chambre, ni dans un lieu familier.
Une main attachée à un lit de fortune me tira de mon désarroi, et l’angoisse me saisit à la gorge.
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Mon regard se posa sur la pièce : des murs de pierre brute, des étagères recouvertes de fioles poussiéreuses et de parchemins jaunis, des bougies dont la flamme vacillante projetait des ombres dansantes sur le sol.
Et juste là, à quelques pas de moi, une silhouette fine et voûtée se déplaçait, traçant des symboles à même le sol en marmonnant des mots incompréhensibles.
Mon cœur s’emballa, le sang tambourinant à mes tempes...
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Bora:
- Ce n’était pas un cauchemar ? C’était réel ?murmurai-je, à peine audible.
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Mes mots flottèrent dans l’air avant d’être engloutis par le silence glacial.
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Le professeur releva la tête, un sourire tordu fendant son visage pâle...
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Ses yeux, brillants de folie, s’attardèrent sur moi.
professeur :
—Ohh, enfin tu es réveillée, ma chère... je suis tellement content.
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Il s’approcha, ses pas résonnant comme des coups de marteau dans ma tête.
Sa main froide et effilée se posa sur mon front. Je tentai de tourner la tête pour échapper à son toucher, mais mes forces me trahissaient.
Tout en gardant sa poigne glaciale, il pencha son visage vers le mien, ses yeux perçant les miens avec un éclat insistant.
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Professeur:
—Laisse-moi voir si tu vas mieux,dit-il, ses doigts pressant mes tempes.
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Mon cœur battait à tout rompre, la panique ravivant un élan de résistance vain.
Il força mon visage à se tourner vers lui, ses yeux scrutant le moindre de mes mouvements.
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Professeur:
— Oh, tu n’es pas encore rétablie, constata-t-il, une pointe d’excitation perçant sa voix.
Professeur:
— Mais peu importe, je n’utiliserai que quelques gouttes cette fois...
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Un frisson de terreur parcourut ma colonne vertébrale, la signification de ses mots s’imposant à moi comme une lame glacée...
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Mon souffle se bloqua, et je parvins à murmurer, ma voix tremblante de désespoir :
Bora:
—Qu’est-ce que tu veux de moi ?
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Il relâcha enfin mon visage et se tourna vers une table surchargée de vieux grimoires et de parchemins déchirés. Ses doigts effleurèrent la couverture d’un livre ancien, dont les pages jaunies étaient marquées de symboles étranges.
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Professeur:
—Ah, j’ai oublié de t’expliquer, dit-il, sa voix presque chantante, une lueur exaltée dans le regard.
Professeur:
— Mais tu as le droit de savoir, ma chère Bora... Ce livre détient un secret que très peu de vampires connaissent.
Un rire sec et grinçant s’échappa de ses lèvres, résonnant dans la pièce comme un mauvais présage.
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Je le fixai, essayant de comprendre malgré la peur et la confusion qui m’enserraient l’esprit. Il s’approcha, brandissant le vieux grimoire devant mes yeux.
Les symboles serrés et étranges dansaient sur la page, méchants et indéchiffrables.
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Professeur:
—C’est du latin, évidemment, dit-il avec un rictus moqueur...Tu ne peux pas le lire, mais je vais t’expliquer. Cette prophétie raconte que le vampire qui découvre un sang unique peut éveiller en lui une puissance inégalée. Mais cette puissance ne se déploie totalement qu’à travers un rituel ancien et sacré.
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Mes muscles se raidirent, le sens de ses mots s’infiltrant comme un poison.
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Je secouai la tête, essayant de chasser la nausée qui montait.
Bora:
—De quoi parles-tu ?
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Son sourire s’étira, l’ombre de sa capuche rendant son regard encore plus inquiétant.
Professeur:
—Tu ne connais pas notre monde, n’est-ce pas ? Laisse-moi t’éclairer... Parmi nous, il y a une hiérarchie stricte. Au sommet, les vampires au sang pur, l’élite dotée de pouvoirs magiques, nous dominent et nous surveillent. Ils commandent, décident, et règnent sur nos vies... Et puis il y a ceux comme moi, dépourvus de dons, condamnés à être des ombres, rongés par une soif insatiable qui nous rend fous.
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La pièce se mit à tourner autour de moi, les révélations se mêlant à la terreur. Des vampires, une hiérarchie... Les mots tourbillonnaient dans mon esprit...
Bora:
—Attends... je dois me réveiller, c’est un cauchemar...
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Son rire résonna à nouveau, glacial et sans pitié.
professeur:
— Oh, ma chère Bora, tu es bien éveillée.
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Il s’approcha davantage, soulevant mon menton d’un geste possessif, ses yeux perçant les miens.
professeur:
—Tu es précieuse, d’une façon que tu ne peux imaginer... En goûtant ton sang, j’ai éveillé en moi un fragment, un simple début de cette puissance. Et maintenant, tu m’appartiens... Je prendrai soin de toi, tu resteras à mes côtés, où tu auras tout ce dont tu as besoin.
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Je tentai de le repousser, mon corps épuisé par la peur et la lutte.
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Il se recula et leva sa main, une lueur de triomphe brillant dans ses yeux.
professeur:
—Regarde ce que ton sang a éveillé...
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D’un geste fluide, il fit léviter un verre d’eau posé près du lit. Le liquide se souleva en ondulant, flottant jusqu’à lui.
Mon souffle se coupa, mes yeux s’agrandirent de terreur...
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professeur:
—Tu as vu ça ? Ce n’est qu’un fragment de ce que je peux devenir grâce à toi.
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Bora:
—C’est quoi ce délire ? murmurai-je, la panique vibrante dans ma voix.
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Il reposa le verre avec une satisfaction démesurée.
professeur:
—Mais avec le rituel, je débloquerai la totalité de ce pouvoir et deviendrai le plus puissant de tous.
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Mon cœur battait si fort que je craignais qu’il n’explose...
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Son regard, chargé de désir et de folie, se posa sur moi.
professeur:
— Ne me regarde pas ainsi, Bora, comme si j’étais fou... J’ai attendu des siècles pour ça, et grâce à toi et ce livre précieux, mon souhait va enfin se réaliser...
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Le professeur continua à tracer des symboles complexes sur le sol, ses mouvements précis et pressés.
Des murmures indistincts s’échappaient de ses lèvres, comme une litanie sombre et oubliée.
Chaque mot semblait imprégner l’air d’une tension palpable, et je sentis ma gorge se serrer.
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Je l’observai, déconcertée et terrifiée, incapable de comprendre ce qu’il était en train de faire. Tout en moi criait que je devais m’échapper, quitter cet endroit avant que le pire ne se produise.
Mes yeux parcoururent frénétiquement la pièce à la recherche d’une issue...
Les murs de pierre brute, parsemés de fissures profondes, semblaient se refermer sur moi, menaçant de m’engloutir.
Les murs de pierre semblaient se refermer sur moi, leurs ombres mouvantes renforçant l’ambiance cauchemardesque.
Chaque respiration était plus difficile que la précédente, l’air saturé d’une odeur métallique, étouffant, m’étranglait lentement.
Je devais trouver un moyen de m’échapper, et vite.
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professeur:
—Ne t’inquiète pas, Bora, dit soudain le professeur, interrompant mes pensées paniquées.
professeur:
— Tout sera rapide et simple... Je te promets que cela ne sera pas douloureux.
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Ses mots, faussement apaisants, ne faisaient qu’ajouter à mon malaise.
Mon corps tout entier se tendit, et un frisson glacial parcourut mon échine...
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Je ne voyais aucune échappatoire, aucun moyen de fuir cette horreur.
Résolue, je tirai sur la corde qui retenait mon poignet, ignorant la douleur lancinante qui montait dans mes muscles affaiblis.
C’était inutile, la corde était trop bien nouée, trop solide. Je tentai de respirer profondément pour calmer la panique, mais l’air me semblait saturé d’une odeur métallique et étouffante.`
Le professeur se redressa soudain, et ses yeux pétillèrent d’une lueur étrange lorsqu’il remarqua mes tentatives désespérées pour détacher mon poignet...
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Un sourire tordu s’étira sur ses lèvres, empreint d’une satisfaction malsaine.
professeur:
—Tu es vraiment mignonne, ma Bora, dit-il, une fausse tendresse suintant de sa voix.
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professeur:
— Mais cela ne sert à rien d’essayer. Ces liens sont plus solides que tu ne le penses, et bientôt, tu n’auras plus besoin de lutter.
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Je sentis un frisson glacé parcourir ma peau, mais je continuai malgré tout à tirer sur la corde, refusant de céder à la peur. Il observa ma vaine résistance avec amusement, puis consulta sa montre d’un geste impatient.
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professeur:
—Patience, ma chère... Dans quelques minutes, la pleine lune sera là. Le moment approche, et il faut que je sois prêt.
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Il tourna de nouveau le dos, reprenant ses incantations avec un enthousiasme renouvelé. Sa voix, basse et entremêlée de mots inconnus, emplissait l’air d’une énergie oppressante.
Mon cœur battait à tout rompre, la panique et le désespoir se disputant chaque souffle que je prenais.
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Le professeur traça les derniers symboles au sol, ses mains tremblantes d’excitation.
Le dessin formait deux cercles entrelacés, semblables à un signe de l’infini.
Au centre, là où les deux ronds se touchaient, Un symbole d’une étrangeté presque diabolique, était gravé dans la pierre, brillant sous la lueur vacillante des bougies...
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Un frisson parcourut mon échine en observant le symbole, présage sombre d’une puissance inconnue.
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Une peur instinctive me rongeait à sa vue...
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Il s’approcha de moi, une lueur exaltée dans le regard..
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Il me détacha brutalement du lit et me traîna jusqu’à une chaise placée dans l’un des cercles dessinés au sol.
Je sentis la pierre froide sous mes pieds nus, le poids de la peur m’écrasant la poitrine. Il m’attacha à la chaise avec des lanières de cuir serrées, assez pour me restreindre sans m’immobiliser totalement.
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Mon corps, affaibli et tremblant, refusait toute tentative de rébellion...
Le professeur s’installa dans le cercle opposé, la dague ornée de motifs noirs en main.
Sans hésiter, il tailla son propre avant-bras, laissant couler le sang sombre et épais sur le symbole central. Dès que le liquide toucha la pierre, un frémissement parcourut la pièce, et l’air devint soudain plus lourd, chargé d’une tension presque palpable.
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Une fumée noire s’éleva des symboles tracés au sol, s’étendant comme une tempête autour de nous, tournoyant et sifflant, projetant des ombres mouvantes sur les murs de pierre.
Mon cœur battait à un rythme affolé, et l’angoisse me submergea. Je luttai pour ne pas laisser la terreur me paralyser.
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Le professeur se tourna alors vers moi, levant la dague au-dessus de mon bras...
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Ses yeux, tout à coup brillants comme ceux d’un prédateur dans la nuit, croisèrent les miens avec un éclat impitoyable.
Puis, sans prévenir, ses canines s’allongèrent, acérées et menaçantes, émergeant dans une transformation terrifiante. Un frisson glacial me traversa alors que mon cœur se serrait de peur.
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professeur:
—Je suis désolé, Bora, mais c’est vital... je n’ai pas le choix, murmura-t-il, sa voix rauque trahissant un mélange de détermination et de folie.
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Bora:
—Non... non, s’il te plaît... arrête...,suppliai-je, la voix brisée par la panique et les larmes, le corps secoué de tremblements désespérés.
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Il ignora mes supplications et fit une entaille nette sur mon avant-bras, laissant le sang s’écouler sur le symbole.
La douleur se propagea en une onde brûlante, et je retins un cri étouffé, la terreur me tétanisant.
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La fumée noire s’intensifia autour de nous, tournoyant plus vite, tandis que le professeur murmurait des incantations en latin, sa voix résonnant dans la pièce comme un chant lugubre.
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Les yeux du professeur, qui brillaient auparavant, devinrent complètement noirs, semblant absorber la lumière.
Il lâcha brutalement mon bras, titubant en arrière, et tomba à genoux.
Sa respiration devint saccadée, et il porta ses mains à sa gorge comme s’il tentait de chasser un poison invisible.
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Un rictus de douleur déforma ses traits alors qu’il se tordait sur le sol, luttant contre une force intérieure qui le dévorait de l’intérieur.
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Il roula sur lui-même, la bouche ouverte dans un cri silencieux, les veines sombres de son visage gonflées comme si elles allaient éclater. Une vague de froid glacial parcourut la pièce, et je restai figée, les yeux écarquillés, incapable de détourner le regard de cette scène cauchemardesque.
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Tout à coup, la porte s’ouvrit brusquement, claquant contre le mur avec un fracas qui fit écho dans toute la pièce.
Ryun entra, suivi de près par ses deux compagnons : un jeune homme au regard acéré et une jeune femme aux traits déterminés.
Leur arrivée dissipa l’atmosphère oppressante, apportant une lueur d’espoir...
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Ryun s’approcha de moi d’une rapidité saisissante et, d’un geste volontaire, brisa un morceau du cercle tracé au sol, interrompant le rituel sans hésiter...
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Ses yeux, se posèrent sur moi tandis qu’il dénouait rapidement mes liens.
Ryun:
— Bora, réponds-moi... ça va ?
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Son regard cherchait la moindre réponse dans mes yeux, une étincelle de vie, tandis que ses mains tremblaient légèrement en dénouant mes liens.
Ryun:
— Je suis là maintenant, je ne te laisserai pas, ajouta-t-il, sa voix teintée d’une promesse silencieuse.
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Sa voix, bien que ferme, laissait transparaître une inquiétude sincère.
Il prit une serviette à proximité et l’appuya délicatement sur mon avant-bras blessé pour arrêter le saignement.
Mon regard croisa le sien, et bien que je sois trop affaiblie pour répondre, le simple fait de le voir réveilla en moi un espoir fragile. Malgré la douleur, je me sentais un peu plus en sécurité.
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Pendant ce temps, ses compagnons, alertes, tentèrent de capturer le professeur.
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Cependant, une onde sombre émana de lui, les projetant contre les murs avec une violence inouïe.
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Le professeur se redressa, le visage tordu par une expression indéchiffrable, tandis qu’un sourire sinistre étirait ses lèvres.
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Ses traits reflétaient une satisfaction inquiétante, marquée par l’ombre de sa folie grandissante.
professeur:
—Tu ne peux rien contre moi, Ryun, dit-il, sa voix transformée, un mélange de puissance et de folie.
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Ses yeux, autrefois étincelants de vie, devinrent noirs, reflétant une obscurité insondable.
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Ryun se redressa avec peine, son regard rempli de frustration et d’incrédulité.
Ryun:
—Pourquoi je n’arrive pas à le contrôler ? murmura-t-il, plus pour lui-même que pour quiconque.
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Le rire glacial du professeur résonna à travers la pièce.
professeur:
—Ah, Ryun... même toi, avec tous tes dons, tu ne peux rien contre moi. C’est terminé pour vous...
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L’aura sombre autour du professeur éclata une fois de plus, projetant Ryun au sol. Mon cœur battait à tout rompre, mes pensées embrouillées par la peur et l’incompréhension.
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Tout cela semblait irréel, comme un cauchemar dont je ne pouvais m’échapper...
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Malgré la douleur, Ryun se releva, ses yeux dorés prenant un éclat plus vif, captant chaque fragment de lumière et projetant une lueur menaçante, presque hypnotique...
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Il fit signe à la jeune femme, qui hocha la tête et se précipita vers moi pour me sauver, tandis qu’il bondit en avant avec une rapidité déconcertante.
Ses mouvements étaient si rapides que je n’arrivais presque pas à les suivre, et cette lueur dorée, devenue presque aveuglante, semblait déborder d’une force nouvelle.
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Je le regardai, choquée, alors qu’une pensée me traversait l’esprit : Ryun... lui aussi est un vampire ?
Je restai figée, la bouche entrouverte, alors que la jeune femme attrapait ma main, me soulevait avec une facilité déconcertante et me portait hors de la pièce.
Les bruits de la lutte entre Ryun, son ami et le professeur résonnaient derrière nous, comme un écho lointain de chaos et de destruction.
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Elle courut à travers un couloir sombre, montant des escaliers avec une rapidité qui défiait toute logique.
L’air nocturne, frais et mordant, me frappa le visage lorsqu’elle poussa la porte pour sortir. La nuit était éclairée par une pleine lune imposante, baignant la cour d’une lumière argentée et inquiétante.
Nous nous dirigions vers une voiture stationnée non loin, lorsque, soudain, une ombre se dressa devant nous...
Le professeur apparut, son visage tordu d’un sourire malsain, entouré de l’aura noire qui semblait s’étendre autour de lui comme un linceul.
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La jeune femme me posa doucement au sol...
Je tentai de tenir debout, mais mes jambes cédèrent sous moi.
Sans hésiter, elle s’élança pour attaquer le professeur, mais d’un simple geste de la main, il la projeta violemment contre le mur le plus proche.
Elle s’écrasa au sol avec un gémissement de douleur, son corps se tordant sous l’impact...
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Il s’approcha, un sourire suffisant aux lèvres, et me souleva comme si je ne pesais rien, me plaçant sur son épaule avec une facilité déconcertante.
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Mon corps affaibli luttait faiblement, mes mains glissant sans force contre son dos.
professeur:
— Ma précieuse princesse, murmura-t-il d’une voix douce et venimeuse, il est temps de partir. Cet endroit n’est plus sûr pour nous.
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Le professeur se dirigea vers sa voiture garée à côté, me portant sans effort sur son épaule. Alors qu’il m’allongeait à l’arrière de la voiture, mes yeux, embués de fatigue et de douleur..
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Avec un effort immense, je tentai de me redresser, mes muscles tremblant sous l’épuisement.
Chaque mouvement était un supplice, mais l’urgence de voir l’extérieur me poussait à continuer.
Je m’assis finalement, haletante, et mon regard se porta avec difficulté vers l’arrière, priant pour apercevoir Ryun et ses compagnons, espérant qu’ils allaient bien...
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La voiture démarra en trombe, quittant le domaine et dévorant la route sinueuse. Le rugissement du moteur résonnait, ajoutant à mon vertige.
Les arbres et les ombres défilaient en un tourbillon effrayant...
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Une vague de désespoir monta en moi, et je sus que je devais dire quelque chose, tenter de comprendre, même si chaque mot me coûtait une énergie précieuse.
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Bora:
— Pourquoi... pourquoi tu continues ? Tu as déjà ce que tu voulais...
Ma voix, à peine un murmure, était chargée de peur et de résignation.
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Le professeur tourna légèrement la tête, ses yeux noirs comme du goudron brillants de cette lueur étrange, presque inhumaine.
professeur:
—Non, ma chère... nous n’avons pas encore fini.
Sa voix était basse, traînante, mais pleine de détermination.
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professeur:
—Ce rituel n’était que le début... Pour que le pouvoir se stabilise, je dois répéter le processus trois fois de plus, lors des prochaines pleines lunes. Alors, et seulement alors, je serai invincible.
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Je sentis la panique se répandre dans mes veines comme un poison...
Trois autres rituels ? La perspective de rester prisonnière pendant des mois, utilisée pour des pratiques dont je ne comprenais même pas l’étendue, me donnait la nausée.
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Mon regard se brouilla alors que je me débattais pour rester consciente, un dernier espoir vacillant dans mon esprit.
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La voiture roulait à vive allure, et je sentis la panique monter en moi. Je devais faire quelque chose... il fallait que je l’arrête avant qu’il ne soit trop tard.
Mais mes paupières lourdes se fermaient peu à peu, luttant contre l’inconscience...
Je posai les yeux sur le bouton de la portière, ma dernière chance de m’échapper.
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Je pris une grande inspiration, mes mains tremblantes serrant la poignée de la portière.
Mon corps tout entier était tendu, prêt à l’action...
Le vent rugissait autour de la voiture qui filait à toute allure, le grondement du moteur résonnant dans mes oreilles...
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Dans le rétroviseur, je distinguai les yeux noirs et perçants du professeur, fixés sur la route, son visage marqué par une expression de triomphe, probablement déjà en train de planifier les prochains rituels...
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C’était le moment...
Je savais que la voiture roulait vite, trop vite, mais je devais saisir cette chance.
Mon esprit était embrouillé, chaque pensée se frayait un chemin à travers la douleur et la terreur.
Je pris une profonde inspiration, essayant d’ignorer les battements erratiques de mon cœur...
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Mes yeux accrochèrent le panneau de signalisation qui indiquait un virage à venir...
Je savais qu’il ralentirait normalement pour ne pas perdre le contrôle, et un mince filet d’espoir me traversa...
“C’est maintenant ou jamais…”, pensai-je.
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Je comptai silencieusement, le souffle court, les secondes s’étirant en une éternité.
“Un… deux… trois…”
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Mes doigts serrèrent la poignée, et à la dernière seconde, je tirai d’un geste brusque, ouvrant la portière. L’air frais de la nuit se précipita à l’intérieur, et le rugissement du vent envahit mes oreilles..
Je me lançai hors de la voiture sans réfléchir, la panique éclatant dans chaque fibre de mon être...
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Le cri du professeur se perdit dans le vent alors que la voiture freinait brusquement, les pneus crissant sur le bitume...
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Je sentis mon corps percuter le sol avec une force dévastatrice, La douleur me traversa comme un feu.
Je roulai, heurtant la pente rocailleuse, les pierres griffant ma peau et mes membres se tordant sous moi.
Un coup violent contre une branche d’arbre arrêta enfin ma course folle...
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Le choc me laissa étourdie, incapable de respirer...
Un goût métallique remplit ma bouche, et lorsque je toussai, des gouttelettes de sang s’éparpillèrent sur le sol poussiéreux.
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La douleur me traversait comme des éclats de verre, mais mon regard se posa sur la voiture du professeur, qui, après un freinage brusque, se mit à tourner sur elle-même de manière incontrôlée.
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Elle virevolta dangereusement, et dans un dernier sursaut, bascula dans le vide, emportant avec elle un fracas assourdissant qui résonna dans la nuit...
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Mes pensées s’emmêlèrent, et ma vision vacilla...
Je baissai les yeux et vis, avec horreur, une branche transpercer ma poitrine!!!
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Mon souffle devint court, chaque tentative de respirer se terminant en une douleur aiguë.
“Pourquoi… pourquoi je ne sens plus rien ?”Une étrange torpeur s’installa en moi, et mes paupières, aussi lourdes que le plomb, commençaient à se fermer.
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Le visage de ma mère apparut devant mes yeux, un souvenir presque tangible...
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Ses yeux brillaient de larmes retenues, son sourire doux et protecteur semblait vouloir me rassurer, même dans cette vision fugace.
Mon cœur se serra, non pas de douleur, mais de chagrin.
“Maman… je suis désolée…” pensai-je, une larme solitaire glissant sur ma joue.
L’idée de la laisser seule, de lui infliger cette souffrance, acheva de briser ce qui restait de moi...
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Alors que l’obscurité commençait à m’envelopper, une image inattendue s’imposa dans mon esprit : Ryun...
Ses yeux dorés, empreints d’une lueur à la fois intense et rassurante, flottaient dans ma vision...
Pourquoi pensais-je à lui maintenant, alors que je sentais la fin approcher ?
Je ne comprenais pas, mais cette pensée fugace éveilla un sentiment confus en moi, une étrange chaleur dans la froideur de la nuit.
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Dans un souffle presque inaudible, je murmurai :
— Ryun…
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Des bruits perçants de pneus crissant sur le gravier, des voix qui m’appelaient, paniquées et désespérées, traversèrent le brouillard de ma conscience.
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Une dernière lueur d’espoir vacilla en moi, mais elle fut vite engloutie par l’obscurité.
La nuit me prit, et tout devint silence...
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